Le réméré: une solution face à l’expulsion

L’idée est peu connue et pourtant elle est intéressante. Réaliser un réméré immobilier entre deux particuliers : un propriétaire immobilier faisant face à des difficultés financières et un investisseur qui recherche un très bon rendement.

Le principe est simple : le propriétaire d’un bien immobilier dont il ne veut pas se séparer (bien de famille ou autre) a besoin d’un financement, par exemple pour acquitter une dette fiscale. Mais, déjà lourdement endetté, aucune banque ne veut lui accorder de crédit. La solution, si cette personne pense se retrouver rapidement dans une meilleure situation financière, est peut-être de contracter un réméré. Il suffit de signer un contrat avec un particulier qui va acheter le bien immobilier pour la valeur de la dette à rembourser. Si le bien vaut 500.000 , mais que la dette n’est que de 200.000 , le bien sera vendu 200.000 . Le but du vendeur est de rembourser cette somme au plus tard dans les cinq années qui suivent la vente afin de récupérer le bien. S’il ne rembourse pas, le bien appartiendra à l’acheteur. De son côté, l’investisseur se voit garanti, par contrat et le temps du réméré (la vente est annulée dès lors que la dette est remboursée), le versement d’un loyer. « La réputation parfois négative de ces opérations n’est pas justifiée car tous les protagonistes y trouvent leur compte, explique Véronique Bougardier, du cabinet de courtage parisien Ailleau Bougardier. Le réméré est souvent la bouée de sauvetage du vendeur. Certes, elle lui coûte, chez nous, 12% par an (soit, par exemple, 1.750 /mois pour un réméré de 175.000 sur un bien estimé à 350.000 ), mais, sans cela, il serait obligé de se séparer d’un bien auquel il est très attaché. De son côté, l’investisseur bénéficie d’un bon rendement tant que dure l’opération. Son but ne doit pas être spéculatif en espérant que le vendeur sera dans l’impossibilité de racheter son bien et qu’il se retrouvera propriétaire à moindre prix. Chez nous, cela ne s’est jamais produit sur la cinquantaine d’opérations que nous faisons chaque année.» 

Article tiré d’Investir Magazine, 1er Décembre 2007

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